Un café avec Sébastien Sarraude

Un café avec Sébastien Sarraude

Cet été nous avons eu le plaisir d’échanger, le temps d’un café, avec Sébastien Sarraude, auteur de trois romans noirs dont les 2 derniers (Brouillarta et Sous les coquelicots) sont parus chez nous.

Retrouvez ci-dessous un extrait de notre discussion avec ce jeune auteur palois qui s’est fait une place sur la scène régionale grâce au succès de Brouillarta.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

J'ai 46 ans et je suis père de deux enfants. Je suis éducateur sportif maître-nageur, speaker pour les circuits du sud-ouest que ce soit pour les courses auto ou moto. Depuis 2011 je me suis lancé dans l'aventure de l'écriture, d'abord avec des nouvelles puis des romans. Je suis un peu touche à tout, un côté couteau suisse, mais passionné donc j'ai à cœur de bien faire les choses.
 

Votre dernier roman "Sous les coquelicots" se déroule en Aragon, pourquoi cette région? 

Parce que je suis un "aficionado" de l'Espagne. Si j'en avais le temps je la traverserais de part en part pour la connaître par cœur. Je commence à bien me repérer en Aragon maintenant et je suis un amoureux de Riglos où il règne une ambiance bien particulière. Je ne suis pas le seul à le penser, ce qui me rassure. La vue des Mallos a un effet bœuf sur moi, comme dans le film "rencontre du troisième type" de Spielberg où les personnages sont obnubilés par la montagne au sommet plat, la célèbre Devil Tower dans le Wyoming, qu'ils dessinent ou sculptent sans l'avoir jamais vue. La végétation, la lumière, l'ambiance générale là-bas est propice au bien-être et aux activités en plein air, ça me convient parfaitement pour me ressourcer.
 

Le contexte historique de votre dernier roman est la guerre civile espagnole. Avez-vous fait beaucoup de recherches ? Comment avez-vous procédé ? 

En effet, j’ai fait énormément de recherches, mais je serai incapable de quantifier le volume horaire passé dans les livres où sur internet. J'ai dévoré les récits, les témoignages, recouper des informations etc. Il était très important pour moi d'apporter du concret, un socle réel et indiscutable dans ma fiction. Une fois lancé, j'écris rapidement et les chapitres s'enchaînent en quelques jours. Le plus dur et le plus long pour moi est la correction. Heureusement que je ne suis pas le seul à relire mes textes.
 

Le succès de Brouillarta au niveau régional ne vous a-t-il pas un peu mis la pression ? 

Si. J'avoue que je ne savais pas si Brouillarta avait fonctionné avant que mon éditeur m'assure que les chiffres des ventes étaient très bons pour une première année de diffusion. Je savais, avec les nombreux retours positifs, que mon style et l'histoire avaient plu aux lecteurs qui se sont laissés happer par le rythme effréné de l'intrigue. Je ne voulais surtout pas réécrire un Brouillarta bis, je me devais de changer de style pour prouver que j'étais capable de me renouveler et c'est la raison pour laquelle je me suis appuyé sur des faits historiques avérés et souvent méconnus. Ce thriller ressemble aussi a un roman historique.
 

Les premiers retours des lecteurs nous disent que vos personnages semblent réels et pour certains attachants… 

Lorsque je crée un personnage fictif, je lui invente instantanément un passé qui a forgé son caractère, des cicatrices de la vie. Tous mes personnages ont des failles, ce qui les rend forcement plus humains, plus attachants car on peut parfois se reconnaitre en eux. Je pioche bien évidemment dans les gens que j'ai pu croiser dans ma vie, des traits caractéristiques, des défauts, un passif… et pour les "méchants", je fais appel à ce qu'il peut y avoir de plus vil et refoulé au fond de nous tous : la vengeance, les pulsions inexplicables… les péchés capitaux. On y trouve le mal poussé à l'extrême et même au delà de ce qu'on peut concevoir parfois, ce qui peut interroger sur l'humanité de certains personnages se présentant plus comme de véritables monstres sans âme. Je sais que ce genre d'être humain existe de part le monde et je sais aussi qu'on ne rentre pas dans les détails de leurs exactions pour ne pas traumatiser la population.
 

Il s'agit de votre troisième roman, polar, thriller, resterez vous toujours dans ce style parfois très noir ?

Je ne pense pas. C'est pourtant ce style qui me permet d'être édité aujourd'hui mais je sais que je suis capable de tout autre chose, de plus intimiste par exemple. J'y réfléchi mais j'ai tellement de projets différents en tête qu'il ne faut pas que je m'éparpille aujourd'hui alors que je suis tout neuf sur le "marché". Je veux d'abord consolider ma présence sur les étagères des bibliothèques des lecteurs, ensuite peut-être que je me risquerai à d'autres expériences. 
 

Merci Sébastien !

Retrouvez Sébastien lors de ses prochaines rencontres et dédicaces :

31/08 - Dédicace : Librairie Danser sous la plume (14H - 19H)

12/09 - Rencontre au Parvis Culturel Leclerc (18H30)

25/09 - Rencontre à la Médiathèque de Bizanos (18H)

Disponible en librairie et sur notre site


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